Un an déjà...

Et oui, voilà un an nous atterrissions sur le caillou, sans trop savoir où nous mettions les pieds. Sans plonger dans la rétrospective, on profite de l'occasion pour donner notre ressenti de cette année écoulée.

Le point de vu de Mika :

Il y a pas mal de sujets à évoquer donc difficile de savoir par où commencer : l'éloignement, le(s) boulot(s), le dépaysement, le quotidien, les rencontres...

Bon puisqu'il faut se lancer, commençons par les boulots. J'étais un peu lassé par l'informatique et décidé à changer un peu en venant ici, et j'avoue que je n'ai pas trop à me plaindre. J'avais envie de tester le métier de moniteur de plongée pour savoir si c'était une réelle alternative. J'ai tout d'abord été un peu frustré par la fin en queue de poisson de l'aventure Lifou, avec le sentiment de pas avoir été au bout de ce que je voulais faire. Heureusement après il y a eu Hienghène, même si ça s'est terminé au bout de 2 mois, j'ai pu quand même faire le tour de la question. C'est très plaisant de se mettre tout les jours à l'eau pour faire découvrir les merveilles du monde sous-marins aux plongeurs et touristes, de transmettre sa passion et d'en profiter aussi, j'ai fait de très belles plongées. Mais il y a l'envers du décor, tout d'abord les contraintes liés au métier : peu de jours de repos et pas forcément le choix pour les dates, salaire peu élevé. C'est à dire qu'il faut vraiment être passionné et s'épanouir complètement dans le travail. Ensuite c'est un boulot qui demande une bonne humeur quotidienne (les gens viennent là pour se faire plaisir et paient cher), et une attention permanente pour limiter tous les risques (manipulation du matériel, navigation, mouillage et plongée en elle même évidemment, il faut toujours anticiper les soucis potentiels), rien de nouveau bien sûr mais pas forcément évident de lutter contre le moindre relâchement. Il y a toujours un risque de tomber dans le quotidien et la lassitude, et d'être un peu moins au top pour les clients (c'est pas cool pour eux) ou pour l'activité (là c'est plus grave, ça touche à la sécurité). Et puis forcément quand on fait ça tout les jours, on est un peu plus blasé et l'activité perd de son charme.

Pour toutes ces raisons je pense que la plongée restera pour moi un loisir, je pourrais toujours pratiquer régulièrement dans un club associatif ou partir bosser un mois à droite ou à gauche.

Je me suis donc remis à l'informatique, plus par défaut que par réel désir. Mais ce métier a tout de même quelques avantages : pas trop de travail (on respecte plus ou moins les 39h), les week-ends de libre, pas de problème pour poser des congés, le boulot est assez cool et parfois intéressant, et puis c'est bien mieux payé que la plongée, ce qui est pas mal pour profiter des temps libres. Je n'ai toujours pas trouvé un poste où je m'éclaterais vraiment, ça reste pour l'instant toujours un peu trop technique à mon goût mais je garde espoir de trouver chaussure à mon pied un jour.

Bon, je crois avoir fait le tour de la question alors passons à autre chose : notre vie en Calédonie par exemple. Il faut distinguer notre expérience à Nouméa et celle en brousse, il y a tellement de contraste. Notre installation à Lifou a vraiment été agréable, le site magnifique (il faut être millionnaire pour habiter un endroit similaire un métropole), un bon contact avec les gens (malgré les problèmes liés au club), l'isolement (une île à côté d'une île), bref un dépaysement total et une façon de vivre vraiment différente. Une autre approche du temps, une vie plus simple, ponctuée de petits plaisirs quotidiens (baignade matinale dans une eau chaude et limpide), balade, farniente, ... on en redemande.

Expérience légèrement différente à Hienghène, en raison de notre non-installation et de moins de temps libre, mais il faut dire que vivre un mois et demi en camping tout en travaillant a été assez fun aussi. Là aussi gros dépaysement culturel.

Après ça, forcément le retour à Nouméa a été un peu dur. La vie est quand même agréable mais manque un peu de cachet. On a quand même pu enfin s'arrêter de vadrouiller partout et s'installer dans notre chez nous, enfin! Un peu de stabilité ça a fait du bien après plus de 6 mois de rebondissements. Et puis Nouméa a aussi quelques points positifs, tout d'abord nos amis qu'on peut voir régulièrement, et il y a pas mal de choses à faire ou à voir, et puis j'ai pu m'initier au Kite, c'est pas mal ça aussi. Ça nous a aussi permis de faire des week-end à droite et à gauche, de revenir à Bourrail ou Thio, de séjourner à Canala,...

Bon maintenant on recommence à avoir le bougeotte, du coup on commence à préparer l'après-Calédonie.

La brousse et Nouméa ont été l'occasion de pas mal de rencontres, ponctuelles ou qui se sont transformées en amitié. Ce qui est marrant ici c'est que tous les métropolitains ont choisi de partir au bout du monde, du coup on rencontre beaucoup plus de voyageurs qu'en métropole, forcément ça donne des idées pour la suite. Peut-être juste quelques regrets de ne pas avoir pu mieux connaître les Kanaks même si nous avons quand même passé des moments agréables avec certains.

Toutes ces rencontres ne nous empêche pas bien sûr de penser à notre famille et nos amis, et je me dis que tout ce petit monde aura bien changé quand on rentrera. On ne compte plus les naissances et les mariages en notre absence, à croire que certains en profite :-) Pour l'instant, je me fais assez bien à cet éloignement, en restant en contact grâce à internet et le téléphone(sans compter les parents qui viennent en mars :-) ), et les retrouvailles n'en seront que plus chaleureuses, avec pleins de choses à partager.

Voilà pour ce petit bilan au bout d'une année, .... ah j'oubliais juste une chose : notre arrivée ici a été notre première occasion d'habiter ensemble avec Olwen, et le couple se porte toujours aussi bien. On peut même dire qu'avec tout ce qu'on a vécu, on est bien armé pour la suite.

Olwen est pas mal occupée en ce moment, elle vient de commencer sa boulot en tant qu'infirmière libérale, du coup elle embauche à 4h30... elle vous fera donc son petit récapitulatif plus tard.

Et pour vous faire patienter et prévoir un peu la suite, une petite photo d'Olwen en train de tracer l'itinéraire de notre futur (demi-) tour du monde. Un planisphère, du célophane, des feutres débiles et on peut laisser libre cours à notre imagination.

Gros bisous à tous, et merci pour votre participation sur le blog.