dimanche 20 septembre 2009

Centre Culturel Tjibaou

Ca fait quelques mois qu'on a visité le centre culturel de Nouméa dédié à la culture Kanak, mais on n'avait pas pris le temps de vous le présenter sur le blog. Un mélange de modernisme et tradition plutôt réussi.


Petite présentation :

Deux espaces essentiels: Un chemin kanak et ses plantes, sa végétation,qui renvoit au temps anciens et à la Parole qui ne cesse de circuler depuis les origines les plus anciennes et Mwakaa, l'espace coutumier.C'est un lieu plein de références spatiales symboliques non visible pour quelqu'un de non-initié.Tout a son importance: l'emplacement des 3 cases, une pour chaque Province, le positionnement des barrières, l'emplacement des portails, des portes, la végétation environnante chargée de significations (protection,rôle de limite foncière, de liens unissant des clans,interdits, symbole de la mémoire du clan..) Ces espaces donnent sens à la batisse moderne du Centre Culturel.Elle ne pourrait avoir de raison d'être sans ces deux lieux qui font références à la culture Kanak.Il est dit que le vent porte la Parole depuis la flèche faîtière de la grande case de Mwakaa jusqu'au chemin kanak.Ces deux lieux sont les passages permettant d'entrer dans cette structure moderne,ces cases contemporaines car alors on apporte en plus de la parole nouvelle, les anciennes paroles qui doivent toujours accompagner les nouvelles pour faire perdurer entre elles le lien spirituel qui doit les unir.

Mwakaa a été le lieu d'une cérémonie exceptionnelle le 4 mai 1998, celui de la cérémonie coutumière faite pour apporter un nom au centre culturel.La cérémonie culturel de "prêt de nom".Jean Marie Tjibaou est originaire de la chefferie de Goa et son clan porte le nom de Vahou. Pour des raisons d'alliance coutumière il a reçu à la naissance le nom de "Cibau" (Tjibaou) que portait un vieux d'une autre chefferie. A la mort de Tjibaou le nom a été rendu à son propriétaire!L'ensemble des représentants des chefferies du sud (le centre se situe à nouméa soit au sud de grande terre) sont allés demander au Vieux de hienghène la permission d'emprunter le nom "Cibau". La parole a ensuite circulé dans tout le pays Hoot ma Whaap afin que l'ensemble des chefferies du nord accompagne le Vieux.Hoot ma Whaap est l'Aire culturelle du nord, il y en a 8 en tout sur le territoire,avec pour chaque Aire une langue plus couramment parlée que d'autres.Celle de lifou se nomme l'Aire drehu-langue drehu/qene nöj, celle du sud l'Aire Drubéa-Hapone langue drubea/guba,celle du nord qui nous concerne,Aire Hoot ma Whaap donc,langue nemi/whali ven kaé mo.Le Vieux a alors porté le nom jusqu'au Centre Culturel et l'a confié aux gens du sud lors de cette grande cérémonie coutumière.

Parole dite par le Vieux Boulet:"J'apporte le nom" "Won veda ven yat" (langue fwaî)
"Vous êtes venus chez moi demander le nom et je vous ai raconté son histoire.J'apporte le nom "Cibau" qui m'appartient et ce nom sera donné au bâtiment.Ce bâtiment est important car il est le fruit du travail de longue haleine de Jean-Marie Tjibaou.Vous allez prendre ces ignames, les faire cuire, et quand vous les mangerez, vous évoquerez les esprits de ce pays afin qu'il n'y ait pas d'obstacle à cette journée. J'ai dit."

Après les coutumes de prêt du nom, le centre culturel a été officiellement inauguré par le Premier ministre (Jospin) et par les représentants de l'Etat français et de la nouvelle calédonie.Dans Mwakaa chacun son rôle.Les places sont définies selon la tradition.Les représentants des chefferies du sud se tenaient en haut de l'espace coutumier, devant la grande case.Sur les cotés, où habituellement les alliés se tiennent, les représentants des autres aires coutumières ainsi que ceux de l'Etat français.Les chefferies du nord sont entrées en chantant et en dansant, emmenées par le Vieux Boulet et se sont placées, en bas, face aux chefferie du sud.

A l'intérieur, des œuvres d'art permanentes et temporaires. Un peu d'histoire, des espaces culturels comme dans une bibliothèque, une salle de concert.

Les statues contrastent avec la pudeur habituelle des kanaks

A l'extérieur un sentier botanique présentent certaines plantes locales et leur utilité dans la culture kanak.



l'occasion d'observer la belle architecture du site



Les explications sont intéressantes et j'ai (Mika) pu en réutiliser quand je faisais le guide sur le sentier botanique à Hienghène. Par exemple le faux manguier présenté ci-dessous, pour guérir les maladies déclanchées par la transgression des interdits. Cet arbre a aussi une autre utlité, ces fruits sont toxiques et servent à pêcher : on les prépare et on les donne à manger aux poissons, ceux-ci font de l'aérophagie et remonte à la surface, il n'y a plus qu'à ce servir.



Olwen en pleine immersion

Pas mieux pour Mika

Le sentier se termine par les cases des trois provinces
La case de la province Sud

Tradition et modernisme se marient très bien

Plus d'infos sur le site internet du centre.

dimanche 13 septembre 2009

Week-end touristique sur Nengone

Nengone, ça veux dire Maré en Nengone... ou en Maré. Vous l'aurez compris, on est parti faire un peu de tourisme sur l'une des île loyauté, Maré, petite soeur de Lifou. Pour une fois on est parti, contrairement à nos habitudes, dans un cadre touristique organisé : la tribu de Wabao accueille des touristes, prise en charge du week-end avec navettes, activités, concerts, stands, ....
Tout ça était très bien organisé, ce qui nous a permis de voir et faire beaucoup de chose en peu de temps : tour de l'île accompagné d'un guide, coutumes d'accueil et d'au-revoir, animations (danses, chants, concerts, concours de tressage de panier, défilé de mode, visite de vanilleraie et forêt de niaouli, ...) , messe sous les cocotiers, kava(mika à même fait le service, étant le seul homme sur place à ce moment là), cuisine locale et marché tout aussi local, nuit chez l'habitant logé en case.



on retrouve de magnifiques plages de sables blanc, comme à Lifou. Les coraux et la clarté de l'eau sont là aussi pour nous rappeler notre ex-île.




chanteurs et danseurs de la tribu voisine pour la coutume d'au revoir


les gendarmes, toujours aussi sexy dans leur petites tenues, profitent du spectacle et font eux aussi les "toutous"


notre petite case. Normalement c'est la "vieille" (terme pas du tout péjoratif ici), qui dort dedans avec les petits enfants.


qui a dit que les poules n'était pas des vrais oiseaux ? voici un arbre à poules, elles s'y installent à la nuit tombante pour ne pas être mangées par les chiens. On les voit même voler-sauter de branches en branche à 10m de haut.


case dans une cocoterai (qui vient du mot "cocotier" et non de "cocote", une cocoterai n'est donc pas un poulailler)

Un petit tour de l'île le samedi matin nous a permis de voir pleins de jolis coins.

La piscine naturelle


le saut du guerrier, la légende dit qu'un guerrier poursuivi par une tribu a sauté la faille, se débarrassant ainsi de ses poursuivants qui sont tombés


le trou de Bone, comme à Lifou il y a pas mal de grottes ou trous ici, petit oasis perdu à vingt mètres de profondeur



station essence locale, pourquoi une pompe alors que des bidons suffisent amplement.


petite balade dans la vanilleraie


directement de chez le producteur



le concours de tressage de sacs en feuilles de cocotier, la future gagnante à l'œuvre


olwen avec sa future prof de tressage... de lunettes


La deuxième fournée de touristes est arrivée le samedi en bateau, un énorme banquet a été préparé pour les accueillir. En même temps, ils sont arrivés en Betico, ce qui a du leur permettre de faire de la place dans l'estomac avant d'accoster.

porcinets grillés au feu de bois

grande variété de bougnats : poulet, poisson, roussette, tarot, ignames,...

petites cahutes en bord de mer pour manger, cadre idyllique


Il parait que dans la baie voisine il y a des dauphins qui viennent tous les jours...

Olwen fait le guet

à défaut de voir des dauphins, il y a pas mal de tortues


et hop, voilà les dauphins qui font le festival : sauts périlleux, vrilles, ... Mika a bien essayé de le rejoindre avec les palmes mais impossible de les approcher suffisamment


C'est un premier aperçu de Maré. On pourrait bien sûr découvrir mieux l'île en y passant plus de temps. On a apprécié de voir tout ça dans ce cadre touristique mais on n'en ferait pas notre mode de voyage.


PS : toutes les photos du week-end sont sur picasa

samedi 5 septembre 2009

Musique locale

On vous a déjà pas mal parlé et présenté le Kaneka, la musique typique locale, rien à voir avec les danses et musique traditionnelles. Vous pourrez au besoin voir les vidéos sur le post de la fête de la musique ou d'autres posts antérieurs. Nouméa est assez friand des groupes musicaux dans les bars, l'occasion de quelques concerts sympa. On vous présente ici quelques artistes qu'on a vu ou entendu parlé :

jeudi 3 septembre 2009

Nage avec les dugongs

Comme Olwen vous le disait, il y a 2 ou 3 dugongs qui trainent en ce moment à l'Anse-Vata. ils se laissent approcher facilement. Quelques phtos piochées sur le net pour vous montrer à quoi cet animal ressemble. Ce cousin du lamentin peut mesurer jusqu'à 4 mètres et peser 900kg.


On est aller faire un tour mercredi après le boulot. On était en train de les chercher au loin quand tout à coup on a aperçu 2 dugongs à 5 mètres du bord. On a ensuite pu nager avec eux pendant plusieurs minutes, puis ils s'en sont allés. Ils sont vraiment très tranquilles et on peut les approcher jusq'uà même les toucher, on aurait presque envie de les caliner :-)

Décryptage du conflit récent en calédonie

Je suis tombé sur un article assez intéressant qui explique assez bien la complexité du conflit, et les raccourcis faits par les média métropolitains. Si ça vous intéresse : http://www.caledosphere.com/?p=12617

mercredi 2 septembre 2009

Ah, et puis aussi................................

.........JOYEUX 22ans AZILIZ! BON ANNIVERSAIRE ma petite sœur adorée!!! et bisous à ma grande sœur chérie aussi!! :-D

bétise bétise.......

bon, c'était pas pour faire tout l'inverse de ce que venait d'écrire mika dans le post sur Thio à savoir : "cette fois ci avec un appareil photo qui marche, et pas question de le noyer en allant PMTéiser." mais je viens de noyer l'appareil photo..... en allant PMTéiser......... oui....c'est vrai.... et je culpabislise déjà beaucoup alors pas de moqueries svp.... :-)
Bon, voilà l'histoire; avec seb on s'est baigné à l'Anse Vata hier et un dugong est passé à moins d'un mètre de nous,impressionnant! évidement on n'avait ni masque ni tuba ni palme ni rien..retour dare dare à la plage et encore crevé de notre nage on chausse nos palmes et on attrape le matériel, appareil photo inclus...et j'ai bien eu une petite voix qui me disait de pas le prendre sans l'autorisation de mika mais la balance a penchée pour les photos de dugong que je lui rapporterais.... en fait de photo on n'a pas revu le dugong et j'ai noyé l'appareil! j'avais oublié de vérifier dans la précipitation que les joints étanches (mais en fait pas si étanches que ça!) n'étaient pas parasités par de micro poussières ou autre grain de sable.....
voilà.
plus d'appareil.
mika aura quand même du coup nagé avec le fameux dugong un bon quart d'heure, ce dernier se laissant approcher et toucher....et moi qui suis restée avec seb sur la plage pour cause de boudin blanc, je n'ai pas vu les grands signes d'appels de mika et donc je ne l'ai pas rejoins...
re-voilà.
On va retourner ce soir ou demain nager un peu après le boulot de mika voir si les dugongs seront au rendez-vous!

Sinon depuis lundi j'ai un nouveau service à gérer au boulot, celui de chirurgie ambulatoire en plus des urgences! ça me plait beaucoup! j'avais pris quelques photos juste avant le décès de l'appareil; je vous les montrerai!

Etre informaticien sur le caillou

Après 2 expériences plus ou moins fructueuses dans la plongée, je (Mika, vous l'aurais deviné) me suis remis à trifouiller les ordinateurs depuis fin Juin. A première vue, c'est sûr que ça fait moins rêver d'être informaticien à Nouméa que plongeur à Lifou ou Hienghène, c'est pas faux. Je suis bien obligé d'avouer que c'est plus dur de se réveiller pour aller passer la journée sur un PC plutôt qu'avec des requins, tortues et autres raies manta.

Mais mon nouveau boulot a aussi ses avantages : le salaire (2 à 3 fois plus qu'en tant que plongeur, un peu plus qu'en métropole), les temps libre : j'ai tous mes week-end, les horaires sont cools (en ce moment 7h30->16h30), le projet est assez intéressant : je travaille sur un logiciel pour gérer les aides scolaires (bourses, aides de rentrées,...). Le cadre et l'ambiance sont pas mal non plus. Mon trajet pour aller bosser n'est pas mal non plus, 10-15 minutes seulement, avec quelques jolis paysages :

petit panoramique sur la prequ'île de Ouemo, là où se trouve la DTSI, là où je bosse. En fond, le mont Dore.



un petit quartier entre deux collines, pas très loin de chez nous, habité par des kanaks. Des maisons en taules, des bananiers, des champs, un petitr air de brousse en somme. Ils ont l'air d'être pas mal ici.





En gros le boulot est plaisant et permet d'avoir des sous et du temps libre pour faire autre chose. D'ailleurs le week-end dernier je suis allé faire du Kitesurf, malheureusement, pas assez de vent, obligé de faire demi-tour pour mettre en place une barre pour simuler la voile. Pas très grave, au passage on a pu admirer 2 ou 3 dugongs(vaches de mer, cousins des lamentins) qui trainent à l'Anse-Vata en ce moment. On était à 5m à peine. Une fois le "simulateur" mis en place, une barre sur le bateau pour nous tracter, petite session technique pour se familiariser avec la planche. Quelques tortues pointent leur museau et plongent en nous voyant arriver en bateau ou en planche. Finalement la vie à Nouméa a aussi des bons côtés.