Petite présentation :
Deux espaces essentiels: Un chemin kanak et ses plantes, sa végétation,qui renvoit au temps anciens et à la Parole qui ne cesse de circuler depuis les origines les plus anciennes et Mwakaa, l'espace coutumier.C'est un lieu plein de références spatiales symboliques non visible pour quelqu'un de non-initié.Tout a son importance: l'emplacement des 3 cases, une pour chaque Province, le positionnement des barrières, l'emplacement des portails, des portes, la végétation environnante chargée de significations (protection,rôle de limite foncière, de liens unissant des clans,interdits, symbole de la mémoire du clan..) Ces espaces donnent sens à la batisse moderne du Centre Culturel.Elle ne pourrait avoir de raison d'être sans ces deux lieux qui font références à la culture Kanak.Il est dit que le vent porte la Parole depuis la flèche faîtière de la grande case de Mwakaa jusqu'au chemin kanak.Ces deux lieux sont les passages permettant d'entrer dans cette structure moderne,ces cases contemporaines car alors on apporte en plus de la parole nouvelle, les anciennes paroles qui doivent toujours accompagner les nouvelles pour faire perdurer entre elles le lien spirituel qui doit les unir.
Mwakaa a été le lieu d'une cérémonie exceptionnelle le 4 mai 1998, celui de la cérémonie coutumière faite pour apporter un nom au centre culturel.La cérémonie culturel de "prêt de nom".Jean Marie Tjibaou est originaire de la chefferie de Goa et son clan porte le nom de Vahou. Pour des raisons d'alliance coutumière il a reçu à la naissance le nom de "Cibau" (Tjibaou) que portait un vieux d'une autre chefferie. A la mort de Tjibaou le nom a été rendu à son propriétaire!L'ensemble des représentants des chefferies du sud (le centre se situe à nouméa soit au sud de grande terre) sont allés demander au Vieux de hienghène la permission d'emprunter le nom "Cibau". La parole a ensuite circulé dans tout le pays Hoot ma Whaap afin que l'ensemble des chefferies du nord accompagne le Vieux.Hoot ma Whaap est l'Aire culturelle du nord, il y en a 8 en tout sur le territoire,avec pour chaque Aire une langue plus couramment parlée que d'autres.Celle de lifou se nomme l'Aire drehu-langue drehu/qene nöj, celle du sud l'Aire Drubéa-Hapone langue drubea/guba,celle du nord qui nous concerne,Aire Hoot ma Whaap donc,langue nemi/whali ven kaé mo.Le Vieux a alors porté le nom jusqu'au Centre Culturel et l'a confié aux gens du sud lors de cette grande cérémonie coutumière.
Parole dite par le Vieux Boulet:"J'apporte le nom" "Won veda ven yat" (langue fwaî)
"Vous êtes venus chez moi demander le nom et je vous ai raconté son histoire.J'apporte le nom "Cibau" qui m'appartient et ce nom sera donné au bâtiment.Ce bâtiment est important car il est le fruit du travail de longue haleine de Jean-Marie Tjibaou.Vous allez prendre ces ignames, les faire cuire, et quand vous les mangerez, vous évoquerez les esprits de ce pays afin qu'il n'y ait pas d'obstacle à cette journée. J'ai dit."
Après les coutumes de prêt du nom, le centre culturel a été officiellement inauguré par le Premier ministre (Jospin) et par les représentants de l'Etat français et de la nouvelle calédonie.Dans Mwakaa chacun son rôle.Les places sont définies selon la tradition.Les représentants des chefferies du sud se tenaient en haut de l'espace coutumier, devant la grande case.Sur les cotés, où habituellement les alliés se tiennent, les représentants des autres aires coutumières ainsi que ceux de l'Etat français.Les chefferies du nord sont entrées en chantant et en dansant, emmenées par le Vieux Boulet et se sont placées, en bas, face aux chefferie du sud.
A l'intérieur, des œuvres d'art permanentes et temporaires. Un peu d'histoire, des espaces culturels comme dans une bibliothèque, une salle de concert.
Les statues contrastent avec la pudeur habituelle des kanaks
A l'extérieur un sentier botanique présentent certaines plantes locales et leur utilité dans la culture kanak.
l'occasion d'observer la belle architecture du site
Les explications sont intéressantes et j'ai (Mika) pu en réutiliser quand je faisais le guide sur le sentier botanique à Hienghène. Par exemple le faux manguier présenté ci-dessous, pour guérir les maladies déclanchées par la transgression des interdits. Cet arbre a aussi une autre utlité, ces fruits sont toxiques et servent à pêcher : on les prépare et on les donne à manger aux poissons, ceux-ci font de l'aérophagie et remonte à la surface, il n'y a plus qu'à ce servir.
Plus d'infos sur le site internet du centre.
l'occasion d'observer la belle architecture du site
Les explications sont intéressantes et j'ai (Mika) pu en réutiliser quand je faisais le guide sur le sentier botanique à Hienghène. Par exemple le faux manguier présenté ci-dessous, pour guérir les maladies déclanchées par la transgression des interdits. Cet arbre a aussi une autre utlité, ces fruits sont toxiques et servent à pêcher : on les prépare et on les donne à manger aux poissons, ceux-ci font de l'aérophagie et remonte à la surface, il n'y a plus qu'à ce servir.
Plus d'infos sur le site internet du centre.